FOLK NOIR - NEOFOLK - DARK FOLK

Plongée dans l'univers dark folk/neofolk via une brève sélection des albums majeurs qui ont façonné cette scène, dérivations indus/martial mises de côté

Toutes les bonnes choses ont une fin

...Et Folk Noir n'échappe pas à la règle. En espérant que notre petite incursion dans le dark folk s'est montrée informative et attrayante.




Jännerwein - Nach Der Sehnsucht (2011)

Doté d'une production plus marquante et toujours aussi porté sur littérature germanique (Gottfried Benn, Friedrich Nietzsche,...), Nach Der Sehnsucht continue la voie tracée par Abendläuten. Rejoints par Vurgart (bouzouki, guitare et chant) et Beat Lenk (accordéon et percussions), les autrichiens Sperling, Goldenstein et Feldl distillent de manière encore plus évidente leurs mélodies folk succulentes et chargées d'émotions, dans un style proche de Foresti, Sturmpercht et co. Le bouzouki apporte un côté médiéval rafraîchissant et relativement inattendu. Les ex-Bund Neuland accueillent Chidiock Tichborne et Thomas Bøjden (Die Weisse Rose) sur un "My Prime Of Youth" aux accents martiaux classieux. Les treize titres sont sans doute un luxe, il n'empêche qu'ils permettent tout de même une variété d'ambiances bien senties. Les thèmes utilisés, dixit Psychedelic Folk, se révèlent somme toute assez classiques : religion, solitude,... On attend peu du dark folk de ce côté là , soyons honnête.



Neun Welten - Destrunken (2009)

Second album du quintet germanique, Destrunken se définit avant tout comme un disque instrumental (ce qui n'empêche pas les rares lignes de chant masculin/féminin d'être d'une redoutable justesse). La majeure partie de l'album laisse donc place à un folk (guitares de Meinolf Müller et percussions de Marten Winter), grandement nostalgique et chthonien, guidé par les violons d'Aline Deinert et David Zaubitzer ainsi que par la flûte d'Anja Hövelmann. Influencées par le folk, le classique, le heavy metal (voir Insomnia Astrorum), la musique médiévale et gothique, les images mentales créées par ces dix compositions de qualité ne peuvent qu'interpeller les aficionados de vallées champêtres à perte de vue, montagnes, forêts ou autres landes désormais délaissées par l'homme. Les amateurs de musiques à double discours (puisque le ressenti final s'avère autant contemplatif que mystérieux) apprécieront à coup sûr cette nouvelle livraison de Neun Welten.



Vàli - Forlatt (2004)

Ce premier effort (démo ré-éditée l'année dernière par Auerbach Tonträger) de Vàli a été (trop) souvent comparé au second album d'Ulver, Kveldssanger. On savait les metalleux égo-centrés, mais quand même... Celui que l'on a aperçu chez Skumring avoue de toute manière être influencé par ce dernier ainsi que Neun Welten, Tenhi, Estatic Fear et Empyrium, bref en grande partie par les (rares) artistes metal ayant fait le grand saut. Folk purement instrumental (guitare, violoncelle, piano, flûte), Forlatt ("abandonné") évoque ce que la nature a de plus précieux et envoûtant (malgré que les sources d'inspirationsoient plutôt à chercher du côté des mythes et légendes), ce que la solitude a de plus apaisant et frustrant, ce que la nostalgie a de plus doux et de plus empoisonné... Ceci dit, Vàli laisse aussi entrevoir ce que l'on pourrait apparenter à des émotions positives. Quelques rares parties de chant féminin (Cecilie Langlie de Skumring, Omit, Vagrant God,...) prennent part à la danse sur le titre "Lengsel". La longueur finale se révèle adéquate pour ce type de musique. Notez que le premier album du norvégien (Skogslandskap) est paru l'été dernier (et a l'air costaud pour ce que j'en ai entendu).


Forseti - Windzeit (2002)

Disque varié et intimiste que ce Windzeit là. Forseti, que l'on ne présente plus (malheureusement pour Ritter), nous offre en cette année 2002 un modèle classique de folk noir allemand, historiquement le tout premier d'ailleurs : absence d'expérimentation électronique, schéma guitare/voix primordial (rejoint ici par l'accordéon) pour un ressenti magnifique, instrumentation discrète et efficace (violon, flûte, piano, percussions, chœurs, melodica, guitares additionnelles,...) à mi chemin entre Fire + Ice et Darkwood. On note l'apparition réussie de Douglas Pearce sur le dernier titre, "Black Jena". Un premier album chargé de quiétude et de mélancolie, à écouter au milieu des feuilles mortes. De préférence.



Harvest Rain - Blood Hymns (2007)

Toujours aussi influencé par les ambiances nocturnes et fantomatiques, ce quatrième album (le troisième en vérité puisque Songs For Evening est une compilation), dont les compositions ont été enregistrées cinq ans auparavant, constitue un joli aperçu de la musique des frangins Thompkins (ici accompagnés par pas mal de monde). Percussions mécaniques pleines de reverb (influence cold wave oblige), riffs hypnotiques, basse menaçante, chants austères, claviers aériens, chœurs spectraux, le ressenti, fait de sérénité trouble, n'est pas si éloigné des récents Of The Wand And The Moon. Malgré une longueur un peu exagérée, on appréciera la production de ce Blood Hymns, qui met à l'honneur le mélange folk/rock unique du groupe.



Orplid - Sterbender Satyr (2006)

Dans la lignée des autres travaux expérimentaux du duo Machau/Nolte, ce troisième album présente un joli mélange de folk et d'électro minimaliste, parfois parsemé de voix féminines (Marén Zankl et Safi). Boîte à rythme, claviers et guitares acoustiques constituent le gros de la troupe de ce Sterbender Satyr. Forcément influencé par la cold wave (dixit le groupe dont le patronyme est une référence à un poème d'Eduard Mörike), à la croisée de l'ethereal (production très cristalline sur cet opus), du néo-classique et du spoken-words, Orplid ne cesse de surprendre, encore et toujours, avec ses nuances amères, oniriques et cendrées. Côté thèmes, on a droit à de la littérature anciennes, aux mythes et légendes germaniques. Ainsi qu'à un certain sens aigu du romantisme européen, par voie de conséquence.



Death In June - All Pigs Must Die (2001)


Si Death In June avait marqué un tournant artistique avec le triptique But, What Ends, Rose Clouds et Take Care, les années 2000 furent bien plus délicates pour Pearce, qui ira parfois se perdre dans des projets hasardeux et poussifs à la Current 93. On retient tout de même ce All Pigs Must Die, à part dans sa discographie certes, mais tellement vivifiant. Album concept sur la trahison (l'aventure World Serpent vient de prendre fin) et collaboration avec Andreas Ritter qui (à grand coups d'accordéon et de flutiau) injecte quantité de sinistrose dans la musique habituellement guimauve de Pearce (ici plus tranchante), on apprécie avant tout et surtout une excellente seconde partie de disque (composée d'ambient/noise et de spoken words dégénérés, comme d'habitude), loin du remplissage habituel de l'anglais. All Pigs se révélant être, en outre, un album relativement constant et cohérent. Notons au passage la participation de Campbell Finley (trompette) et Boyd Rice (chant).


Sol Invictus - Against The Modern World (1987)

Premier mini-album sous la bannière Sol Invictus, Against The Modern World allie minimalisme (guitare acoustique, basse fantomatique) et expérimentations bien placées (boîte à rythmes, samples, chœurs, claviers,...), fusion que l'on retrouvera d'ailleurs sur bon nombre des premiers disques de la formation (les plus intéressants, par ailleurs) et qui génère des atmosphères désolées d'envergure. Le chant très approximatif de Wakeford permet, à défaut, de se focaliser sur les thématiques (toujours assez hermétiques chez SI) et les ambiances, deux aspects décidemment décisifs chez l'ex-Crisis (accompagné ici par Ian Read). On remarque que les influences post-punk sont ici plus rares que chez les débuts du comparse Pearce, à l'exception d'un "Long Live Death" que n'aurait par renié Curtis et sa bande. Les futurs classiques sont par contre bels et bien déjà présents: "A Ship Is Burning", "Against The Modern World", "Summer Ends". Le feeling, lui, est en tout cas omniprésent. Bien qu'imparfait, ce ATMW pose les bases du projet le plus prolifique (et non rébarbatif avec ça) de toute la scène dark folk.



Of The Wand And The Moon - The Lone Descent (2011)


Dans la lignée d'un Sonnenheim, Kim Larsen continue de s'éloigner progressivement de l'esthétique intrigante (mais rengaine) d'un Nighttime Nightrhymes avec cet opus qui bénéficie d'une production dantesque, rétro ce qu'il faut. Mariant intelligemment les deux facettes du groupe, celle ambiente et celle folk, The Lone Descent se révèle comme l'album définitif de la formation. Les invités sont plus que nombreux (citons entre autres les habituées Louise Nipper et Anne Eltard, John Murphy ou encore John Van Der Lieth) et manient violons, trompette, piano, omnichord, percussions,... pour une richesse forcément bienvenue. Le chant possède toujours ce côté minimaliste et désinvolte rappelant Douglas Pearce, tout comme les touches cotonneuses des mélodies. On note par contre un certain changement de thématiques puisque les choses de la vie ont désormais remplacé le folklore nordique. Même si on n'évite pas certaines longueurs, ce OTWATM 2011 est un superbe cru. 




Darkwood - Notwendfeuer (2006)


Notwendfeuer montre une des faces les plus conventionnelles et intéressantes de Darkwood. Alter-ego de son congénère Ritter, Vogel s'offre les services d'une violoncelliste (Nadja Stahlbaum), d'une vocaliste/accordéoniste (Manuela Zankl), de percussions , de violon et d'une trompette, pour un romantisme désespéré (allemand, en somme) de grande qualité. Loin des expérimentations poussives des premiers albums, on retrouve néanmoins deux gimmicks devenus une marque de fabrique du groupe : sa passion des arpèges et des accords répétés jusqu’à plus soif ainsi que l’utilisation quasi-systématique du glockenspiel (xylophone). Le chant, lui, reste sobre et accompagne les mélodies. Du côté des thèmes employés, on vogue entre littérature (Karl Bröger, Otto Ernst, Adolf Bartels, George Trakl) et sources d'inspirations habituelles du groupe (traditions, psychologie). Excellent mais frileux en terme d'originalité (comme le sera sa suite toute aussi correcte, Ins Dunkle Land), malgré un léger aspect martial bien senti, cet album évoque avec force toutes les variations automnales (quand bien même l'allemand de l'Est a voulu en faire un disque hivernal): pluie, vent, végétaux en berne,... Un signe qui ne trompe généralement pas.



Naevus - Soil (2001)


Sur ce second album, on retrouve les influences indus, post punk et pop déjà perceptibles sur Truffles Of Love. Le ressenti glauque et mécanique qui émane des dix morceaux se rapproche dangereusement de notre folk préféré, une certaine originalité en plus. Cela s'explique sans doute par la composition sous forme duo (James/Owen) induisant un minimalisme (boîte à rythme, samples parcimonieux, guitare acoustique, basse) et une spontanéité de rigueur. Au final, Soil est un disque inspiré, même si longuet par moments.





In Gowan Ring - Hazel Steps Through A Weathered Home (2002)


Album à part dans la discographie de Bobin Eirth, le folk épuré d'Hazel Steps sent bon les relents de musiques anciennes (un des obsessions de l'artiste), contrairement aux autres opus, plus psychédéliques. Entouré de Michael Moynihan (Blood Axis, Boyd Rice, Sleep Chamber), Margie Wienk (Fern Knight), Gayle Neuman, Philip Neuman et Annabel Lee (Blood Axis), B'eirth charge ses neuf chansons de poésie contemplative. Menés par ce chant à demi-susurré typique, les six troubadours parviennent à créer des atmosphères pluvieuses, homogènes et intimistes qui n'ont pas grand chose à voir avec le reste de la scène. Le fait qu'IGR soit une formation américaine n'est sans doute pas étrangère à ce décalage. Sacrés ricains.



Apatheia - Lifethesis (2009)


Cold Meat réédite l'unique album officiel d'Apatheia (sorti à 100 exemplaires en 2003 sur le label italien Stridulum Recordings). A mi chemin entre (le meilleur de) DIJ et Sol Invictus (le chant rappelle par moments celui de Wakeford), le dépouillement british en moins, puisque que Lifethesis bénéficie de claviers, basse, trompette, percussions diverses, choeurs et flûte, Linus Andersson (Coph Nia, Plötslig Måndag, Reign Of Bombs, Svartenbrandt) assène treize compositions honnêtes sur la vengeance. Un peu longuet diront certains mais tout de même impressionnant pour un seul homme à la barre (ingé-son et batteur de formation), vu les ambiances distillées, variées et finalement assez éloignées des clichés du genre.




Graumahd - Cheru (2006)

Collaborateur régulier de Der Blutharsch, Jörg Buchmüller (Varunna) revient avec Wolf L. et Georg O. sous la bannière Graumahd pour nous servir un folk autrichien d'une belle qualité. Six guests de choix (Albin Julius à l'harmonium, Martin T. aux percussions, Iris F. au violon, Christine K. à la clarinette, Karin St. à la flûte et Thomas R. au piano) qui donne un enchevêtrement habile d'instruments, feeling omniprésent et mélodies efficaces au menu de ce CheruPrésentant un folk épuré formule allemande, lumineux et païen comme il faut, prenant pour base les légendes alpines, la nature (forêt notamment) et le grand cycle de la vie, ces dix titres tutoient la perfection, grâce à une production et une interprétation de haute volée. Ce disque a tout d'un futur classique.





Nest - Woodsmoke (2003)

Disque à moitié instrumental, Woodsmoke fait honneur aux mélodies accrocheuses et païennes du duo Saxell/Tolonen, connu pour son utilisation massive du kantele (harpe traditionnelle finlandaise). Les sources d'inspiration sont en adéquation avec la musique: littérature (Grimm, Tolkien), contes et légendes sur la faune et la flore, folklore finlandais,... Agréablement bien produit, leur folk/ambient hypnotique se révèle riche autant en instrumentation ingénieuse (guitares, basse, claviers, didgeridoo, percussions, samples, chant murmuré) qu'en retranscription d'ambiances mystiques et reposantes. A l'inverse de son successeur, Trail Of The Unwary, bien plus poussif.



Strength Through Joy - The Force Of Truth And Lies (1995)


Malgré des similitudes trop évidentes avec Death In June (même façon de chanter, mêmes délires bruitistes), malgré la présence de Pearce sur quelques titres et comme producteur/distributeur de ce The Force, Strength Trough Joy (voir "Kraft Durch Freude") a le mérite de condenser le meilleur de son idole (période 1990-2000 donc), avec des expérimentations bien senties à la clé cependant. On retrouve donc ces accords (faussement) naïfs et dérangeants dans le jeu de Timothy Jenn (Ostara) et Richard Leviathan (Foresta Di Ferro, Ostara, collaborateur de DIJ, Fire + Ice, HERR, Luftwaffe), agrémentés de samples, claviers, flûte (Kyra Smith) et percussions sinistres. On prend quand même.



Nebelung - Vigil (2008)


Au moment où je vous parle Stefan Otto et Thomas List (vus chez Solblot) viennent de sortir leur second album, Palingenesis, accompagnés par Katharina Hoffman (violon). L'occasion de se repencher sur leur excellent méfait précédent. Puisant son inspiration dans la nature, la spiritualité et littérature locale (Gertrud Kolmar, Georg Trakl, Stefan George), Vigil fait naturellement penser à Forseti, Neun Welten et co., dans le bon sens du terme. Otto assure ici le chant, la guitare et les percussion alors que son comparse s'occupe de la seconde gratte. Mais le duo ne se rétreint pas pour autant à la formule boy-scout (pourtant parfaitement efficace ici) puisque d'autres musiciens font une apparition (discrète). Ainsi, Christian Kolf (Island, Valborg, Woburn House) chante sur une paire de titre, Jan Buckard tient la basse, Uta Rölle le violon tandis que Michail Ershov et Andrey Lazarew se partagent l'accordéon. On compte pas moins de trois instrumentaux, polissant un peu plus l'ambiance forestière de l'opus, déjà bien retranscrite par une production exemplaire.

On finira sur les propres mots du groupe concernant le choix de son patronyme: "The month of melancholy and herald of forthcoming winter. It is at this time of the year – when the last leaves have fallen and the land lies bare and bleak –, when man has to lay down his weapons and confess his weakness towards the omnipotence of nature. It is the time of coming home, embracing the beloved ones and drawing nearer to the fire. For those, who wander lonely through the nights, it is the time of introspectiveness, sorrow and despair. With their music, Nebelung capture these feelings, mirroring in autumn rain and winter nights."



Klammheim - Heimwärts (2009)


Album centré sur la thématique du Heimat, ce Heimwärts là se distingue naturellement de la meute par plusieurs aspects. En effet, Klammheim a choisi l'accordéon comme instrument majeur et une frontwoman (Dea) qui s'occupe seule du chant (en dialecte styrien, région du Nord-Est de l'Autriche), là où beaucoup de formations du milieu préfèrent des voix féminines utilisées comme simples "faire-valoir". On note également la présence de guitares (parfois électrifiées) et de percussions. L'accordéon, revenons y justement, apporte un côté nostalgique certain à ces mélodies fraîches et fragiles, prenant parfois clairement racines dans la pop music. Au cours des minutes, les ambiances se révèlent variées et l'ensemble constitue un solide premier album de folk décharné.



Werra - MMI MMV (2012)


Avant d'être le premier album du duo fraîchement reformé, MMI-MMV est la compilation de vieux morceaux enregistrés entre 2003 et 2005 (retravaillés pour l'occasion). Traditionnel et minimaliste, Werra se situe dans la pure lignée des Darkwood et Forseti (même si les influences avouées sont, sans surprise, celles des fondateurs DIJ, Sol Invictus et C93). Aucune raison de s'inquiéter donc. On retrouve néanmoins divers instruments sur ces huit morceaux: flûte, piano (joué par Cornelius Mikael Waldner de Sagittarius, vu aussi chez HERR et Von Thronstahl), basse, percussions, violon. Outre les thématiques habituelles (nature, identité, traditions, guerre...), certains textes sont signés Theodor Körner et Walter Flex (poètes allemands du XIXe siècles). Saluons au passage une production aux petits oignons, qui rend le spleen encore plus proéminent.



Fire + Ice - Birdking (2000)


Auteur d'un Fractured Man revigorant il y a une paire d'années de cela, Fire  And Ice s'est avant tout illustré avec Birdking, petit joyau du folk noir épuré. Les arpèges magnifiques de Michael Cashmore (déjà aperçu chez Current 93) accompagnés par quelques instruments discrets (ici violon, percussions, piano, melodica,...) et la voix poignante de Read donnent littéralement des frissons. Inspiré et cohérent, ce disque nous transporte dans des paysages enneigés. Au milieu des congères et du blizzard, les invités sont légion. Vous croiserez ainsi Joseph Budenholzer (Backworld), Michael Fallson (Beastianity), Douglas Pearce (DIJ), Ysanne Spevack, Richard Leviathan (STJ), Alice Karlsdóttir, Michael Moynihan et Annabel Lee (Blood Axis). Ce qui est certain, c'est que le feeling, lui, ne vous lâchera pas la main au cours de la balade.



Backworld - Good Infection (2007)



Partant d'un schéma folk basique (guitare - chant) pour ensuite s'enrichir crescendo à l'aide d'instruments divers (piano, violon, violoncelles, percussions, basse, claviers), les douze nouvelles compositions de ce sixième album sentent bon les influences pop et classiques. On pourrait presque craindre la perte de la caution "dark folk" avec autant d'apports extérieurs mais on s'apercevra vite qu'il n'en est rien quand on écoute des titres comme "New Light" ou "Gentle Rain". On note même un songwriting à la hauteur puisque "Come Sunday Morn", "Seeds Of Love" ou encore "The Infection" restent dans la tête sans forcer. Homogène et proposant un panel conséquent de guests (Julia Kent, David Tibet, Kirsten McCord, Drew McDowall, Bill Wells, Claudia Chopek, Isobel Campbell,...), Good Infection se révèle riche en émotion est présente en définitive un unique défaut: sa longueur. Question thématiques, pas de changements, puisque le sieur Budenholzer radote une fois de plus sur la spiritualité de manière globale.



Les artistes majeurs

(en italique, les artistes qui seront chroniqués ici)


Précurseurs: Changes (USA, 1969), Death In June (UK, 1981), Sol Invictus (UK, 1987), Current 93 (UK, 1982), Sixth Comm/Mother Destruction (UK, 1986), Nature And Organisation (UK, 1986?), The Revolutionary Army Of The Infant Jesus (UK, 1987), Allerseelen (Autriche, 1987), Ordo Equitum Solis (France/Italie, 1988), Blood Axis (USA, 1989)

Années 1990: Strength Through Joy/Ostara (UK, 1991), Fire + Ice (UK, 1991), In Gowan Ring (USA, 1991?), The Moon Lay Hidden Beneath A Cloud/Der Blutharsch (Autriche, 1993), Ordo Rosarius Equilibrio (Suède, 1993), Neutral (Russie, 1994?), Moon Far Away (Russie, 1994), Backworld (USA, 1994), Arcana/Sophia (Suède, 1994), Camerata Mediolanense (Italie, 1994), Harvest Rain (USA, 1995), Waldteufel (Allemagne, 1995), Sangre Cavallum (Portugal, 1995?), Von Thronstahl (Allemagne, 1995), Orplid (Allemagne (1996), Tenhi (Finlande, 1996), Forseti (Allemagne, 1997), Sieben (UK, 1997), Darkwood (Allemagne, 1997), Naevus (UK, 1998), Dies Natalis (Allemagne, 1998?), The Joy Of Nature (Espagne, 1998), Of The Wand And The Moon (Danemark, 1999), Spiritual Front (Italie, 1999), Nest (Finlande, 1999), Werkraum (Allemagne, 1999), Leger Des Heils (Allemagne, 1999), Ô Paradis (Espagne?, 1999?)

Récemment: Belborn (Allemagne, 2000), Sonne Hagal (Allemagne, 2000?), Lux Interna (USA, 2000), Neun Welten (Allemagne, 2001?), Sturmpercht (Autriche, 2003), The Moon And The Nightspirit (Hongrie, 2003), Rome (Luxembourg, 2005), King Dude (USA, 2006), Àrnica (Espagne, 2008?), Art Abscons (Allemagne?, 2009?), Fräkmündt (Suisse, 2010)


Seront aussi chroniqués: Apatheia (Suède, 2001), Graumahd (Autriche, 2004?), Jännerwein (Autriche, 2004), Klammheim (Autriche, 2007), Nebelung (Allemagne, 2004), Vàli (Norvège, 2003) et Werra (Allemagne, 2001)